Le lymphosarcome du cobaye
Les lymphosarcomes sont des tumeurs assez fréquentes chez le cobaye.
Ils sont dus à un Retrovirus de type C, virus à ARN du groupe des Oncornavirus.
L’affection se traduit, après une apathie peu caractéristique et généralement une forte fièvre, par une hypertrophie des nœuds lymphatiques superficiels et mésentériques, ainsi que par une hypertrophie de la rate (splénomégalie) et une hypertrophie du foie (hépatomégalie), en fin d'évolution l'état général du cobaye se dégrade rapidement, les muscles fondent, l'appétit devient capricieux puis inexistant, des oedèmes apparissent en raison des compréssions veineuses exercées par les noeuds lymphatiques hypertrophiés.
Cobaye atteint de lymphosarcome. Oedèmes généralisés par compression veineuse exercée par les noeuds lymphatiques hypertrophiés
Cobaye : lymphosarcome hypertrophie NL superficiels
Cobaye : lymphosarcome hypertrophie NL mésentérique
Les signes hématologiques et biologiques sont caractéristiques :
- anémie hypochrome et surtout hyperleucocytose parfois considérable (250 voire 500 x 103/mm3).
- la ponction ganglionnaire indique des populations lymphocytaires importantes (souvent 90 % des leucocytes), des cellules géantes indifférenciées et parfois la présence d' inclusions caractéristiques appelées corps de Kürloff dans certains lymphocytes.
Frottis sanguin de cobaye : hématies et corps de Kürloff dans un monocyte.
Cobaye lymphosarcome. Nombreux lymphoblastes et présence de corps de Kurloff
- une infiltration lymphoblastique se retrouve dans de nombreux tissus en zone périvasculaire (rate, ganglions cervicaux et mésentériques, plaques de Payer).
L’évolution est toujours fatale en deux à cinq semaines.
Il n’y a aucun traitement efficace.
Cependant la phytothérapie, et notament le Viscum album, apportent un confort de vie au malade et retarde parfois l'échéance fatale de façon très appréciable.
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