Les gales, d’une façon générale, sont dues à des acariens parasites dont la femelle creuse des galeries dans l’épiderme cutané, afin d’y pondre ses œufs. Elles sont génératrices de lésions cutanées étendues, avec atteinte de l’état général et un prurit marqué.
Trixacarus caviae est l’agent de la gale la plus fréquente chez le cobaye et il est spécifique à cette espèce.
Trixacarus caviae est un acarien de petite taille globuleux (femelle 170 µ x 125 µ ; mâle 130 µ x 110 µ), plus petit que Sarcoptes scabiei (l’agent de la gale sarcoptique). Il est assez fréquent chez le jeune cobaye issu d’animalerie.
Les parasites peuvent être présents longtemps sans signes cliniques, mais ils se multiplient à la faveur d’un stress ou d’un état de moindre résistance (parasitisme, hypovitaminose C, mauvaise hygiène, surpopulation, gestation, alimentation défectueuse).
La contamination est directe, par les autres cobayes.Cette affection est très contagieuse entre cobayes, les jeunes sujets y sont particulièrement sensibles.
La gale à Trixacarus caviae est une zoonose (maladie transmissible de l'animal à l'homme ).
Les jeunes cobayes sont beaucoup plus sensibles.Le prurit (démangeaisons) est d’abord intense puis modéré.Les lésions débutent sur la tête (face, chanfrein, oreilles), elles s’étendent au cou, puis à la moitié inférieure du corps (abdomen, face interne des cuisses).Ces lésions sont alopéciques et érythémateuses, puis squamo-croûteuses, voire suppurées. Dans les cas plus avancés, on peut observer une lichénification (transformation ou évolution d'une dermatose préexistante) et une hyperpigmentation de la peau.
L’agent responsable est Sarcoptes scabiei.
Les plus fréquentes sont dues à Chirodiscoïdes caviae qui est propre au cobaye et Cheyletiella parasitivorax qui est généralement un parasite du lapin, mais peut se trouver sur le cobaye. Ces acariens vivent accrochés à la base du poil où ils fixent leurs oeufs. Leur cycle de vie se déroule en totalité sur l’hôte. Celui-ci peut durer jusqu’à 35 jours.
Les lésions sont moins sévères et surtout localisées et non pas étendues, le prurit est généralement modéré. Les pseudo gales sont plus fréquentes chez les jeunes, et favorisées par de mauvaises conditions d’hygiène ou par un état d’une immunodépression. Elles sont très contagieuses.
La cheyletiellose s’observe surtout chez le lapin, mais elle peut aussi s’observer beaucoup plus rarement chez le cobaye.
L’agent responsable est un acarien trombidiforme appelé Cheyletiella parasitivorax. Cet acarien agressif se nourrit de kératine, de débris cutanés ou d’autres parasites (notamment Leporacarus gibbus chez le lapin). Le parasite effectue l’ensemble de son cycle sur le cobaye (ou le lapin). Les œufs sont pondus à la base des poils et ils peuvent se retrouver libres sur la peau ou dans le pelage.
La mise en évidence des Cheyletiella est facile par l’examen au microscope des squames obtenues par brossage des produits de raclage cutané ou à partir de « scotch-test ».
Le traitement est efficace et facile avec les acaricides. Mais attention !!! certains acaricides en topiques ou en sprays sont toxiques chez le cobaye (et le lapin). Le vétérinaire est seul juge.
Cheyletiella parasitivorax peut provoquer aussi un prurigo galeux. Cette dermatose se traduit par un prurit persistant, parfois intense, accompagné de lésions érythémateuses et excoriatives au niveau des zones de peau exposées.