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Les maladies cardiaques du cochon d'Inde A LIRE EGALEMENT
Les méthodes de diagnostic des maladies cardiaques du cochon d'IndeLe vétérinaire a plusieurs méthodes de diagnostic à sa disposition :
Les maladies cardiaques du cochon d'IndeCardiomyopathie associée à une péricardite exsudative Les principales maladies cardiaques rapportées chez le cobaye sont les cardiomyopathies, les épanchements péricardiques, la calcification métabolique ou métastatique du myocarde, la rhabdomyomatose. Les signes d’alarme d’une maladie cardiaqueLes signes d’alarme d’une maladie cardiaque chez le cobaye sont : la dyspnée (respiratoin difficile), la tachypnée (respiration rapide), la pâleur des muqueuses ou la cyanose des jonctions cutanéo-muqueuses, la présence d’oedèmes déclives ou généralisés. Cardiomyopathies et épanchements péricardiquesLes cas observés le plus souvent d’après notre expérience personnelle sont les épanchements péricardiques (péricardites exsudatives) d’origine cardiogénique, secondaires à une cardiomyopathie dilatée. L’origine reste mal connue. Epanchement péricardique
EP : épanchement péricardique VD : ventricule droit VG : ventricule gauche AD : oreillette droit AG : oreillette gauche FP : feuillet péricardique Comment diagnostiquer ?Ces cardiopathies se traduisent par de l’asthénie, un immobilisme, une polypnée au repos, une cyanose des muqueuses bien perceptible au niveau des lèvres, une anorexie, des œdème déclives au niveau du cou et de la région sternale puis de toute la moitié inférieure du corps.Les radiographiques montrent une dilatation anormale de la silhouette cardiaque. L’échocardiographie donne plus de renseignements, elle permet la mise en évidence d’anomalies caractéristiques. Quel traitement ?Le traitement est basé sur le repos, la complémentation en vitamine C, l’utilisation des IECA (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine).Les diurétiques sont contre-indiqués sauf en cas d’épanchements importants (on associe alors le furosémide et l’aldactone). Le pronostic est défavorable, la survie des cas avancés ne dépasse généralement pas quelques mois. CalcinoseLa calcinose ou minéralisation dystrophique se traduit par une calcification du muscle cardiaque ou des fibres cardiaques.Des cristaux de phosphate ou de carbonate de calcium ou d’autres minéraux se déposent au niveau des divers organes ou des muscles, mais en particulier au niveau de l’aorte. Cette affection est asymptomatique jusqu’à l’âge de 1 an. Les causes sont mal connues, l’affection est polyfactorielle et différents facteurs sont incriminés : un pH tisssulaire bas, un déficit en magnésium, une alimentation trop riche en calcium et en phosphore mais pauvre en magnésium. Les signes cliniques incluent un retard de croissance, des muscles raides et douloureux, des déformations osseuses, une atteinte rénale et la mort par arrêt cardiaque dans les cas avancés. RhabdomyomatoseLa rhabdomyomatose semble assez commune chez le cobaye mais sous-diagnostiquée.Elle est due à un déficit métabolique congénital pour lequel la carence en vitamine C semble jouer un rôle, et elle se traduit par un affaiblissement progressif. Autrement dit un cobaye qui souffre de carence en vitamine C mal soignée pendant son jeune âge pourra développer une maladie cardiaque plusieurs années plus tard. L’accumulation de glycogène dans les myofibrilles myocardiques produit une décoloration cardiaque, bien perceptible au niveau du ventricule droit. Les dangers du Laurier-roseLe laurier-rose (Nerium oleanderr,F. des Apocynaceae) est à l’origine de troubles du rythme cardiaque chez le cobaye. Toutes les parties de la plante sont toxiques. Il contient en effet des hétérosides stéroïdiens cardiotoxiques proches de ceux de la digitale pourpre (Digitalis purpurea, F. des Scrophulariaceae), dont l’oléandrine (0,1 % dans la feuille), qui ralentissent le cœur.Il est fortement déconseillé de laisser un cobaye en période estivale à l’ombre d’un laurier-rose. Les maladies cardiaques du cobaye sont largement sous diagnostiquéesConclusion : les maladies cardiaques du cobaye restent largement sous-diagnostiquées et mal connues, elles se doivent d’être davantage étudiées. Leur expression clinique est le témoin de lésions déjà avancées dont le pronostic est toujours réservé.L’interprétation des images radiographiques, électocardiographiques et échocardiographiques est du domaine du vétérinaire spécialisé, ainsi que les traitements à apporter. Les maladies cardiaques sont dominées par les cardiomyopathies associées à des épanchements péricardiques qui semblent spécifiques au cobaye.
Dr Didier Boussarie
& CobayesClub
Vétérinaire Consultant NAC Exclusif © Didier Boussarie - CobayesClub |
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