| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
ALLAITEMENT et SEVRAGE du cochon d'Inde A LIRE EGALEMENT
L’allaitement du jeune cochon d'IndeBien que les nouveau-nés puissent se nourrir d’aliments solides, le lait maternel est important pour leur assurer une croissance harmonieuse, pour éviter des sujets chétifs et obtenir un faible taux de mortalité. L’allaitement s’effectue grâce à la paire de mamelles inguinales. Ce nombre de mamelles réduit au minimum n’induit curieusement pas de luttes pour s’emparer d’une mamelle chez les portées nombreuses, car un jeune rassasié cède facilement sa place Plus la portée est nombreuse, et plus la femelle va produire de lait. Pour cela, il faudra veiller à une alimentation plus riche et saine. Les nouveaux-nés ont besoin de lait maternel au minimum jusqu’à l’âge de 15 jours, même s’ils peuvent rapidement consommer des aliments solides, dès les premiers jours après la naissance. La sécrétion lactée de la mère croît rapidement les 5 premiers jours de lactation pour atteindre un pic de production du 5eme au 8éme (65 à 70 g de lait par jour en moyenne). Puis elle diminue jusqu’au tarissement qui intervient entre le 18ème et le 23ème jour. La lactation peut être arrêtée plus tôt si les jeunes sont retirés de leur mère pendant plus de 24 heures. Dans le cas où des petites femelles sont laissées avec leur maman, on constate que la maman peut allaiter au delà d’un mois. Le lait de la femelle cobaye est très différent de celui des autres rongeurs de compagnie. Il est pauvre en protéines, peu énergétique (car pauvre en lipides), assez pauvre en matières minérales. Cette composition originale est logique compte tenu de la maturité des jeunes à la naissance. Par contre, le taux de vitamine C est élevé (voir plus bas). L’allaitement artificiel ne pourra pas et ne devra pas de ce fait pas être réalisé avec du lait d’autres rongeurs ou avec du lait maternisé pour chiots et chatons. (voir plus loin, allaitement artificiel) Il sera utile de vérifier l'état des mamelles de la femelle. Il arrive que les petits occasionnent des blessures lors des tétées. Si une des mamelles est blessée, il faudra consulter et demander l'avis du vétérinaire sur les produits que l'on peut appliquer sans risques pour les bébés. Dans le cas d'une mammite, il faudra arrêter l'allaitement naturel et passer à un allaitement artificiel.En général, une femelle ayant souffert de mammite est à mettre à la retraite, car la mamelle atteinte n’est généralement plus fonctionnelle et elle présente des risques de récidive dans le cas d’une gestation ultérieure La vitamine C et le lait maternel. 100 ml du lait de la femelle contiennent 29mg de vitamine C (soit 0,03g ) , d’après Nelson et Al ( 1954). Un jeune cochon d'Inde a besoin de 60mg / kg / jour de vitamine C. S’il pèse 100g, il aura besoin de 6mg par jour, l’équivalent de 20ml de lait. NB : La vitamine C du commerce que nous utilisons pour supplémenter les cochons d'Inde, a une concentration de 3g pour 100mL. Elle est 100 fois plus concentrée. Il est fortement conseillé de supplémenter les cochons d'Inde dès les premiers jours de la vie en cas de césarienne, d’allaitement artificiel, de portées chétives. Une carence à un jeune âge a potentiellement des répercutions tout au long de sa vie. Le sevrage : quand separer le jeune cochon d'Inde de sa mere ?La mère allaite sa progéniture pendant près de un mois et elle se désintéresse complètement de ses jeunes par la suite.Le sevrage peut s’effectuer dès le 21éme jour. Mais en pratique il est conseillé d'effectuer le sevrage vers l'âge de un mois pour un poids situé le plus souvent autour de 300g, ce qui est confirmé par des témoignages concordants d'éleveurs. Le sevrage ne doit pas être fait trop tôt au risque de nuire à la robustesse du petit. Il ne doit pas être fait avant 21 jours sauf exception (mâle ayant atteint les 300g avant, risquant donc d’être précoce et de féconder les femelles l’entourant). Le sevrage « forcé » se fait généralement vers l’âge de 21 jours, cependant, le sevrage « spontané » se fait plutôt vers 25-30 jours selon la mère. Le petit doit avoir triplé son poids de naissance avant d’être privé du lait maternel. Les jeunes ont une croissance rapide. Malgré une perte importante en graisses les premiers jours, ils doublent leur poids de naissance en 7 jours. Leur ossification est achevée vers 5 à 6 mois, mais leur poids peut augmenter jusqu’à 12 voir 15 mois. L’allaitement artificiel.Comment nourrir des bébés orphelins ?L’adoption par une autre mère est facile à réaliser : il suffit de frotter le nouveau-né contre ses futurs frères pour que la nouvelle femelle l’accepte sans problème. Par contre, si on ne dispose pas d’une autre femelle nourricière ou si les jeunes sont en trop grand nombre, seul l’allaitement artificiel pourra donner des résultats, même s’il reste assez délicat. La composition du lait des lapines et rongeurs de compagnie se rapproche beaucoup plus de celle de la chienne que de celle de la vache, à l’exception du cobaye. Le lait de vache contient notamment beaucoup plus de lactose (4 fois plus en moyenne), ce qui peut être préjudiciable pour le nouveau-né. En pratique un lapereau ou un rongeur orphelin pourra être nourri avec du lait maternisé pour carnivores domestiques, à raison d’environ 1 ml/30 g de poids, par tétée, toutes les 2 à 3 heures durant les 15 premiers jours. Le lait du cobaye est par contre très différent de celui des autres rongeurs de compagnie. Il est plus pauvre en matières minérales, en protides, en glucides, et surtout en lipides (donc faiblement énergétique) ; il est par ailleurs plus riche en eau (voir tableau) et en vitamine C (29 mg/100ml de lait contre 0,4 mg/l chez le rat). Tout ceci s’explique par des besoins à la naissance moins importants en raison de l’état de maturité des jeunes. Donc contrairement aux lapines et aux autres rongeurs de compagnie, la composition du lait du cobaye se rapproche beaucoup plus de celle de la vache que de celle de la chienne ou de la chatte. En pratique on utilise de ce fait un mélange constitué de 80 % de lait de vache entier et non pasteurisé et 20 % d’eau, le tout chauffé à 38 ° C et additionné de vitamine C (60 mg/kg/jour). Les quantités distribuées sont au départ de 1 à 2 ml par repas toutes les 3 heures puis on augmente progressivement les doses et les intervalles entre les tétées. En pratique :
Ces quantités sont des moyennes, il va de soi qu'il faut ajuster en fonction du ou des petits à nourrir. . On commence à mettre à disposition des jeunes du foin et des granulés dès les premiers jours et le sevrage complet doit intervenir au bout de 2 à 3 semaines. Précautions à prendre lors de l’allaitement artificiel d'un cochon d'IndeLe nouveau-né doit être tenu dans la paume de la main, l’abdomen en l’air et le corps presque vertical. Il ne faut jamais forcer un petit à boire, notamment lorsqu’il repousse le biberon avec ses pattes. Si du lait ressort par les narines, la tétée doit être interrompue et le petit tenu tête en bas. A la fin de la tétée, on lave le périnée avec de l’eau chaude pour stimuler la miction et la défécation. Le petit émettra des petits couinements, n'ayez pas peur.......ça ne lui fait pas mal. La maman fait cela aussi en temps normal. Composition moyenne du lait de lapine et des principaux rongeurs de compagnie (en %)
Biberonnage d'un jeune cobaye Pour le biberonnage : une pipette de sérum physiologique bien rincée; on pompe le lait nécessaire et on présente l'embout au petit avec une goutte de lait. Ensuite on fait un goutte à goutte plus ou moins rapide en fonction de l'appétit et de l'âge du bébé. Ne pas prendre de biberon car les tétines sont de toute façon trop grosses pour la petite bouche des bébés cochons d'Inde. Ne pas utiliser la pipette plus d'une journée à cause des bactéries. Le lait reconstitué se garde 24h au réfrigérateur. Toujours le donner à température ambiante. Pour le réchauffer, il suffit de garder la pipette dans le creux de sa main et en bouchant le bout avec un doigt, la secouer un peu. Suite des articles sur la reproduction :
On peut ajouter la vitamine C liquide nécessaire (double dose) dans une des rations de lait. . Sources : COMBARET Sandrine. Les urgences chez les lapins et les rongeurs de compagnie.(thèse vétérinaire) JORNET Michelle. Biologie et pathologie générale du cobaye domestique. PICHARD Agnès - Le cobaye, animal de compagnie. Comportement, entretien et pathologie. Thèse ENVN,1990. VAUDESCAL Denis. Contribution à l’étude de la pathologie spontanée du cobaye. Thèse ENVT, 1993. WAGNER Joseph E. The Biology of the guinea pig
Dr Didier Boussarie
& CobayesClub
Vétérinaire Consultant NAC Exclusif © Didier Boussarie - CobayesClub |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|