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L’univers sensoriel du cobayeLe cobaye se caractérise par une richesse comportementale qui n’a pas son équivalent chez nos autres rongeurs de compagnie. L’observation des différentes postures et du répertoire sonore d’un cobaye lors d’une activité solitaire ou lors d’une inter-relation entre plusieurs individus d’un groupe permet de typer de nombreux comportements. Chacun de ces comportements est en fait la résultante d’informations perçues par l’intermédiaire d’un ou de plusieurs de ses sens. Nous parlerons dans un premier temps de l’univers sensoriel du cobaye. LA VISION du cochon d'Inde: une mauvaise vueL ’acuité visuelleL’acuité visuelle du cobaye est globalement faible, mais supérieure à celle de la plupart des rongeurs de compagnie. La rétine étant strictement constituée de cellules appelées bâtonnets, la vision diurne (de jour) est très mauvaise, mais la vision nocturne correcte. Le cobaye supporte mal la lumière. Bien que les yeux soient ouverts dès la naissance (et même avant), les nouveaux-nés ont une acuité visuelle et une vision à distance peu développées. Cependant, même si les informations visuelles sont faibles, elles sont suffisantes pour qu’un cobaye de 25 à 30 jours, placé sur un support transparent au dessus du vide, puisse apprécier l’importance de ce dernier. Ceci est mis en évidence par l’activité plus ou moins grande du cobaye, qui peut s’immobiliser si le vide lui semble important (c’est le cas lorsqu’il se trouve par exemple sur la table de consultation du vétérinaire). Néanmoins, le cobaye est moins gêné dans ses déplacements sur une telle surface que d’autres espèces où l’acuité visuelle est meilleure. Par ailleurs, l’acuité visuelle est suffisante pour lui permettre de coordonner gestes et postures au cours des séquences de communication et de percevoir certains signaux comme la soumission d’un sujet stressé ou agressé. La perception du mouvementLe cobaye perçoit mal les mouvements, ce qui s’explique par la structure de sa rétine : elle ne possède pas de cellules dites en cônes, alors que ces dernières perçoivent mieux le mouvement que les cellules en bâtonnets. La perception des couleursElle est inexistante, il n’y a donc pas de vision chromatique. Le cobaye est en effet incapable de différencier les couleurs les unes des autres, mais il peut par contre percevoir des luminosités d’intensités différentes.
Conséquences pratiques :
L'AUDITION du cochon d'Inde : une ouïe très fineLes structures auditivesL’oreille du cobaye a une structure très élaborée. La partie auditive
de l’oreille interne ou cochlée, se présente sous l’aspect d’un tube osseux de 18
mm comportant 4 tours de spires (en comparaison, sa longueur est de 35 mm pour 2
tours trois quart de spires chez l’être humain).
Le cobaye a fait l’objet dans ce domaine de nombreuses recherches
depuis la fin du XIX siècle, en utilisant différents types de réponses pour mesurer
l’acuité auditive.
Conséquences pratiques:
L’OLFACTION du cochon d'Inde: un odorat très développé
Conséquences pratiques:
LE GOUT du cochon d'Inde: un bec sucré à petite dose La sensibilité gustative est rendue possible par les bourgeons gustatifs qui sont surtout concentrés au niveau des papilles linguales, mais aussi du pharynx. La gustation, quoique moins importante que l’olfaction sur le plan sensoriel, est utilisée par le cobaye comme moyen d’investigation de l’environnement face à un objet nouveau ou à un animal inconnu. La gustation permet aussi d’exercer un contrôle gustatif de la nourriture ingérée. Il existe chez le cobaye des récepteurs de sensations sucrées, totalement différenciés des autres récepteurs de sensations aqueuses, acides ou salées. Le cobaye apprécie les solutions faiblement sucrées, mais il rejette les solutions à forte teneur en sucre.
Conséquences pratiques:
LE SENS TACTILE chez le cochon d'Inde : un outil de communication efficace
Les poils constituent en eux-mêmes des organes tactiles d’une bonne
sensibilité, en raison de la richesse de leur innervation. De ce fait, les signaux
tactiles servent de support à certains comportements comme les flairages de reconnaissance.
Les vibrisses, grâce à une structure nerveuse très développée, sont responsables de perceptions tactiles plus fines. Elles sont aussi sensibles aux simples déplacements de l’air.
Conséquences pratiques:
Ce tour d’horizon de l’univers sensoriel montre l’importance des sens dans les moyens de communications entre cobayes. Les signaux auditifs, olfactifs et visuels sont les principaux stimuli dans le déclenchement de nombreux comportements : Lire les comportements du cobaye |
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